David Robert Hayward-Jones
Né le 8 janvier 1947, David Jones a fait de sa vie son plus beau morceau. Aujourd'hui à presque 60 ans il étonne par son sens de la démesure. C'est à l’âge de 12 ans que son père Haywood lui offre un saxophone, et rapidement, il découvre la musique de Little Richard, Jimmy Reed et Chuck Berry.
Après avoir monté un groupe et participé à plusieurs autres morceaux, sans succès, il prend le pseudonyme de David Bowie.
En 1967, il rencontre le producteur et bassiste Tony Visconti et enregistre début 1969 «Space Oddity ». L’année suivante, les deux hommes s’entourent du guitariste Mick Ronson pour sortir l’album "The man who sold the world", sur la pochette duquel Bowie pose déguisé en travesti.
Dès ses débuts, il provoque donc les médias, et il continuera à s’inventer des personnages excentriques tout au long de sa carrière, ce qui lui vaudra le surnom de caméléon. Puis, début 1972, alors que son épouse Angela Barnett vient de mettre au monde son premier enfant, il déclare être bisexuel. S’en suit l’album "The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars", pour lequel Bowie incarne le personnage de Ziggy, rock star androgyne mondialement connue et qui déchaîne les foules à chacun de ses passages sur scènes, notamment lors d’une tournée gigantesque en Angleterre et aux Etats-Unis.
Après avoir laissé tombé son personnage de Ziggy, il part travailler aux Etats-Unis. C'est un succès complet avec la participation de John Lennon sur "Young Americans". Malgré cette réussite, le chanteur n’est pas très créatif pendant cette période, et il faut attendre 1976 avec le soul-expérimental « Station to station » pour que son originalité ressurgisse. C’est à ce moment-là qu’il tourne "The man who fell the earth" de Nick Roeg, dans lequel il joue un extraterrestre, personnage qu’il s’approprie dans la vie, aidé par la cocaïne.
A partir de 1977, il part pour Berlin enregistrer une trilogie aux côtés de Brian Eno. "Low", "Heroes" et "Lodger" sont le reflet de son goût pour la musique électronique allemande qui s’oppose à la vague punk du moment. Il devient ainsi l’artiste le plus novateur de son temps, et parvient à séduire un nouveau public. En 1980, David Bowie signe "Scary Monsters…and Super Creeps", dernier chef-d’œuvre d’une époque florissante.
Survolté, Bowie débute une grande carrière de comédien, en donnant la réplique à Marlène Dietrich et Kim Novak dans "Just a gigolo" en 1979. Puis il joue à Broadway dans la pièce "Elephant Man", un véritable succès, et il interprète son propre rôle en 1981 dans le film "Christiane F." de Ulrich Edel. En 1982, il enchaîne avec les films "The Hunger" de Tony Scott, aux côtés de Catherine Deneuve et Susan Sarandon, et "Merry Christmas Mr Lawrence" de Nagisa Oshima.
L’année suivante, l’album "Let’s Dance" atteint le sommet des ventes grâce aux titres "China girl" et "Modern love", mais surtout grâce à la guitare de Nile Rodgers, qui l’accompagne.
Puis l’inspiration manque peu à peu au chanteur. Il décide donc en 1989 de créer un nouveau groupe de rock, Tin Machine, qui va donner lieu à deux albums éponymes sans suite. En 1992, il épouse le magnifique mannequin Iman, avec qui il aura un enfant, et en 1993, Nile Rodgers l’aide de nouveau à retrouver le succès avec l’album aux sonorités funk, "Black tie white noise".
Puis c’est Brian Eno qui l’appuie deux ans plus tard pour concocter « Outside » où fusionnent ses inspirations actuelles et passées. Pour chaque album, le caméléon change d’apparence, et en 1997, il réalise avec Reeves Gabrels le disque "Earthling", un mélange subtil de techno, jungle et drum’n’bass.Cette année-là, il fête ses 50 ans lors d’un concert au Madison Square Garden à New York où l’attendent plus de 15 000 personnes. En 1999 sort l’album "Hours", dont la majorité des titres sont enregistrés pour accompagner le jeu vidéo "The Nomad Soul", et dont la chanson "The pretty things are going to hell" figure dans la bande originale du film "Stigmata", de Rupert Wainwright.
Il est suivi en 2002 par "Heathen" et en 2003 par "Reality", et tous les trois sont produits par Tony Visconti. Enfin, 2003 marque également l’année d’un grand concert organisé à Londres et retransmis en direct dans de nombreuses salles de cinéma dans toute l’Europe. Il est suivi d’une grande tournée mondiale.
Xavier B.
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